contrôler son rythme cardiaque (la suite)

Publié le par Marielle

La meilleure façon de commencer consiste à tourner son attention vers sa poitrine, et de se connecter à un souvenir agréable pendant quelques secondes. Le coeur réagit immédiatement. Ensuite, prendre deux inspirations lentes et profondes.Pour que l'effet soit maximal, il faut laisser son attention accompagner le souffle tout au bout de l'expiration et laisser faire une pause de quelques secondes avant que l'inspiration suivante ne se déclanche d'elle même. Il faut en fait se laisser porter par l'expiration jusqu'au point où elle se transforme naturellement en une sorte de douceur, et de légèreté. « la paix intérieur est au bout de l'expiration »


Pour maximiser la cohérence cardiaque, il faut, après dix ou quinze secondes de cette stabilisation, reporter consciemment son attention dans la région du coeur, dans votre poitrine. Pour cette deuxième étape, le plus simple est de s'imaginer que l'on respire à travers le coeur, (ou la région centrale de sa poitrine si on ne sent pas encore directement son coeur). Tout en continuant à respirer lentement et profondément, mais naturellement, sans forcer, il faut visualiser-sentir même-chaque inspiration traversant cette zone, si importante de votre corps. Imaginez que l'inspiration lui apporte au passage tout l'oxygène dont elle a tant besoin, et que l'expiration la laisse se défaire de tous les déchets dont elle n'a plus besoin. Imaginez que les mouvements lents et souples de l'inspiration et de l'expiration  laissent le coeur se laver dans ce bain d'air pur, clarificateur et appaisant. Qu'ils le laissent profiter de ce cadeau que vous lui faites. Vous pouvez imaginer votre coeur comme un petit enfant dans un petit bain bain d'eau tiède où il flotte et s'ébat à loisir, sans contrainte ni obligation pendant que vous lui apportez de l'air doux et tendre.


L'étape trois consiste à se connecter à la sensation de chaleur ou d'expantion qui se développe dans la poitrine, de l'accompagner, et de l'encourager avec la pensée et le souffle. Elle est souvent timide au début, et ne se manifeste que discrètement. Après des années de maltraitance émotionnelle, le coeur est parfois comme un animal en hibernation depuis longtemps qui regarde les premiers rayons du soleil du printemps. Engourdi et incertain, il ouvre un oeil, puis deux, et ne prendra son essor qu'après s'être assuré que la clémence du temps n'est pas un accident temporaire. Une méthode efficace, pour l'encourager est d'évoquer un sentiment de reconnaissance, ou de gratitude, et de le laisser envahir la poitrine. Le coeur est particulièrement sensible à la gratitude, à tout sentiment d'amour, que ce soit d'un être, d'une chose, ou même l'idée d'un univers bienveillant. Il suffit d'évoquer le visage d'un enfant , d'une personne que l'on aime. Le souvenir d'une réussite personnelle, d'un moment heureux en famille ou bien une scène de paix dans la nature qui apportera avec elle, la gratitude intérieure.


Pendant cet exercice on constate parfois qu'un sourire monte doucement sur les lèvres, comme s'il était né dans la poitrine pour venir éclore sur le visage. C'est un signal tout simple que la cohérence s'est établie.


Souvent aussi, le simple fait d'évoquer une émotion positive grâce à un souvenir ou même une scène imaginée induit très rapidement une transition de la variabilité cardiaque vers une phase de cohérence. Cette cohérence du rythme des battements du coeur se répercute rapidement sur le cerveau émotionnel, auquel elle signifie, en lui apportant de la stabilité que tout est en ordre dans la physiologie. Le cerveau répond à ce message en renforçant la cohérence du coeur. Ce va et vient produit un cercle vertueux qui permet avec un peu d'entrainement, de maintenir cet état de cohérence maximal pendant trente minutes ou plus. Cette cohérence entre le coeur et le cerveau émotionnel stabilise le système nerveux autonome. Une fois parvenu à cet état d'équilibre, nous nous trouvons dans une situation optimale pour faire face à toutes les éventualités. Nous pouvons accéder simultanément à la sagesse du cerveau émotionnel -son « intuition »- et aux fonctions de réflexion, de raisonnement abstrait, et de planification du cerveau congnitif.


Bien évidemment, si cela fonctionne bien pour entrer en cohérence, il suffit d'évoquer une expérience négative, un mauvais souvenir ou de voir défiler les images du journal télévisé pour retourner à un état de chaos, donc d'un état favorisant l'anxiété, etc

Attention donc à ce qui se trouve dans notre environnement immédiat, au contenu de nos conversations, aux personnes que l'on cotoie, etc...


Et bien sûr, plus on s'exerce, plus c'est facile

"Guerir" du docteur David Servan Shreiber


Publié dans bien être

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